J'accuse !

Damien Saez, sans avoir la prétention de succéder à Émile (Zola), voici mon "J'accuse" personnel en réponse à votre publication qui me fait réaliser que je ne suis finalement pas différente de ces moutons ! 

J'accuse cette société qui, à force de vouloir nous connecter, nous a tous déconnectés. Nous voilà, esclaves volontaires de nos écrans lumineux, à scroller nos vies comme des zombies bien élevés. J'accuse ces influenceurs aux dents blanches et à la vie parfaite, qui nous vendent des rêves filtrés avec du gloss et du fond de teint. Nous voilà, moutons crédules, à rêver d'êtres des stars d'Instagram, alors qu'on a déjà du mal à briller dans notre propre salon.

J'accuse cette obsession du paraître, où l'authenticité est un luxe oublié, coincé entre deux publicités de régimes miracles. Nous courons après le dernier gadget à la mode, comme des enfants qui cherchent un bonbon dans une fête foraine, et nous finissons par acheter des trucs dont on n'a même pas besoin. Vive la surconsommation ! Le fric, le fric, le fric…

Et enfin, j'accuse ce besoin absurde de toujours vouloir être ailleurs, de voyager virtuellement tout en restant assis sur notre canapé. Nous devenons des touristes de nos propres vies, en oubliant de vivre l'instant présent. Bref, j'accuse notre douce et hypocrite société moderne, qui nous fait croire qu'être un mouton connecté, c'est être à la mode.

Etc… Euh, nonobstant ainsi que présentement, je suis bel et bien sur un réseau social pour y poster ma prose… OK, comme disait ma grand-mère, la Bourguignonne, « ça mange pas de pain surtout quand y’en a pas ! » 

Merci d’avoir secoué le cocotier et d’avoir mobilisé les quelques neurones encore en fonction dans mon cerveau. 

À vos mots, PPB.