L'INFLUENCEUSE PERNICIEUSE !

26/03/2024

L'influenceuse pernicieuse :

Si vous en avez le temps, laissez-moi vous raconter une histoire (véridique), qui a ébranlé les États-Unis dernièrement. C'est un de ces crimes incompréhensibles, un de ces actes vraiment abominables et bouleversants : des enfants victimes de leur propre mère !

L'influenceuse et mère (si l'on peut lui octroyer le nom de mère), Ruby Franke a été reconnue coupable de sévices envers ses enfants.

Très populaire sur les réseaux sociaux aux U.S.A., œuvrant, entre autres, sur sa propre chaîne YouTube et suivie par des millions d'abonnés, elle a confessé avoir infligé des tortures à ses enfants, et plus particulièrement à son fils de 12 ans, pour « canaliser » des comportements qu'elle percevait comme des « entrées en transe ». Eh oui ! L'admirable et tant admirée influenceuse a argué d'une défense quelque peu bancale et incroyablement culottée en prononçant l'indicible : « Je croyais qu'il était possédé par une force maléfique » ! Ben voyons ! Une croyance qui a bon dos pour tenter d'expliquer les supplices qu'elle faisait subir à ses petits ! En ce qui me concerne, je considère que la force malfaisante c'est elle et que l'attitude de l'enfant n'a absolument rien à voir avec une quelconque intervention démoniaque !

Au cours de son procès, des révélations aussi terribles qu'inadmissibles ont été mises à jour, notamment avec la lecture de certains passages du journal personnel de madame Franke où elle détaillait des faits de maltraitance et de négligence à l'encontre de ses enfants et des actes de barbarie envers son fils. Elle y a décrit, très précisément, histoire de ne rien oublier et de s'autodélecter de son inhumanité, racontant avec minutie et force détails comment elle l'a contraint à rester exposé au soleil et blessé avec un cactus parce qu'il « résistait », en attribuant le comportement du garçon à une « force maléfique interne ». Ce n'est là qu'une infime partie des tortures subies par les enfants.

Heureusement, la police a enfin pu procéder à l'arrestation de madame Franke puis de son acolyte, et a délivré tous les enfants grâce au courage du grand. Cette interpellation est intervenue quand le fils torturé a pu s'évader pour chercher de l'aide, exposant ainsi les violences et les agressions dont sa fratrie et lui étaient victimes. Les autres petits, ainsi sauvés par leur frère, ont été découverts souffrant de sous-alimentation, avec des blessures ouvertes et des signes de contraintes physiques.

Ce drame interpelle sur la responsabilité des personnalités publiques et la distinction entre intimité et exposition médiatique. Ruby Franke et sa partenaire Jodi Hildebrant, qui osaient dispenser des conseils sur les relations humaines et sur l'éducation sur leur plateforme (elles ne doutaient de rien), ont été condamnées à de lourdes peines d'emprisonnement pour leurs actes. C'était le moins que la justice puisse faire, me semble-t-il, pour ma part, la loi du talion… Mais, avant de me faire lapider pour mes idées d'un autre temps, je me montrerai moderne et civilisée en faisant confiance aux magistrats.

L'affaire Franke est une exposition brutale et glaçante des réalités derrière ces nombreux portraits de bonheur familial étalés impudiquement sur les réseaux sociaux. Force est de constater que se dissimulent parfois des vérités beaucoup plus sombres que les images idylliques ainsi exposées sur ces façades politiquement correctes, mais qui peuvent rapporter beaucoup d'argent.

J'ose faire ici non seulement le procès de la cruauté, mais également celui de toutes ces personnes qui se servent des médias comme l'aurait fait n'importe quel gourou ou gourelle en d'autres temps dotés de moyens moins efficaces. Je ne voudrais pas faire d'amalgame, mais tout de même, on ne pourra m'empêcher de penser qu'il faudrait plus de garde-fous, des contrôles plus efficaces, songeons à nos enfants, à leur avenir, bon sang de bois…

Derrière ces influenceuses et ces influenceurs suivis aveuglément par des troupeaux prêts à croire n'importe quoi, il se cache peut-être des êtres manipulateurs, pervers, menteurs et abjects. Vous remarquerez que j'ai dit « peut-être », cela pourra « peut-être » m'éviter une mise au pilori… Je l'espère.

Soyons vigilants et lucides face à ces démonstrations publiques, souvent factices, qu'elles soient télévisées ou relayées par tous les réseaux existants.

Si vous avez encore une minute à m'accorder, cette tragique, écœurante et scandaleuse histoire fait écho aux propos tenus récemment par une « cheffe d'entreprise » et influenceuse française cette fois, qui mets en exergue ses nombreux déboires, absolument imaginaires ou s'il en est de rares avec un fond de vérité, mais, arrangés à sa sauce, déconvenues donc, indubitablement provoquées par son propre comportement (mais cela est une autre histoire que je vous conterai un jour). Elle exprime à qui veut l'entendre sa lassitude devant un monde qui la sidère, son dégout des personnes qui lui en veulent, etc. Là, ce ne serait que moindre mal, elle n'est pas la première, la seule, ni la dernière mythomane à publier sur les réseaux, s'il n'y avait beaucoup plus grave. En effet, elle exploite un de ses enfants (un seul pour l'instant), qui, d'après ses dires, est pratiquement « habité » la nuit pendant son sommeil. Dans ses communications publiques, elle décrit des scènes qui, si elle persiste dans cette voie, ne tarderont pas à ressembler à celles de « L'Exorciste ». Sauf que, dans le cas qui nous occupe, l'enfant en question est très très jeune. Si cette femme poursuit ses délires sur ses enfants, il serait souhaitable que les services sociaux interviennent. Elle est dangereuse, elle aussi, à l'instar de l'Américaine. Cette influence néfaste, cette instrumentalisation, ces mensonges pour se rendre intéressante font froid dans le dos, non ? À minima, cette conduite ridicule démontre un désert intellectuel profond couplé à un égocentrisme inquiétant chez une telle personne avide à ce point de reconnaissance publique. Il ne nous reste plus qu'à espérer, à croiser les doigts pour que cette femme ne se conduise pas envers sa progéniture comme Ruby Franke l'a fait avec la sienne et, à l'image de, je le crains, quelques nombreuses autres personnes du même acabit de par le monde…

PPB.

(Cet article est une synthèse des publications disponibles sur cette affaire américaine. Pour des raisons de respect de la vie privée et de sensibilité, je n'ai pas été plus précise sur ce que les enfants ont enduré. Si vous, ou quelqu'un que vous connaissez, êtes victime de maltraitance, n'hésitez pas à contacter les services d'aide.)

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