Cette génération à bout : Le visage sombre de la violence juvénile par PPB.
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La violence chez les jeunes est un sujet plus que préoccupant qui suscite des débats et des inquiétudes dévastatrices à travers le monde. Ces actes de sauvagerie, qu'ils soient gratuits ou non (si tant est qu'un acte de violence trouve une quelconque excuse), ont des conséquences profondes sur les individus et la société dans son ensemble.
Même si j'ai l'air d'enfoncer des portes déjà ouvertes, il me fallait partager les mots pour le dire :
Quand les poings et les armes en tous genres parlent dès l'âge de 11 ou 12 ans, la planète en général et la France en particulier sont en alerte rouge tant elles sont durement confrontées à cette montée puissante de l'agressivité chez nos jeunes.
En France, récemment, des actes d'une violence inouïe, mortelle, ont mis en lumière cette problématique. Par exemple, un jeune a été tué lors d'un passage à tabac à la sortie de son collège à Viry-Châtillon. Une jeune fille de 13 ans a également été agressée près de son établissement à Montpellier. Il en est d'autres, silencieux, tus, pas encore dévoilés…
Il arrive, trop rarement, que ces actes soient assez vite attribués à leurs acteurs : dernièrement, deux mineurs ont été mis en examen pour l'assassinat d'un homme à Grande-Synthe. Ces événements dramatiques raniment douloureusement des controverses angoissantes sur la violence, cette maladie grave dont notre jeunesse semble souffrir.
Mais pourquoi assistons-nous à ces actes féroces, à ce déchainement de fureur ? Est-ce que les jeunes d'aujourd'hui sont plus enclins à la violence que ceux des générations précédentes ? Pour bien comprendre et lutter contre l'escalade de barbarie, il nous faudra creuser jusqu'aux racines de cette rage que nous pensons impossible à expliquer.
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De nombreux facteurs peuvent contribuer à cette situation, en voici quelques-uns :
L'environnement social et familial :
Les conditions de vie, l'exposition permanente à la violence dans les quartiers,
les zones de non-droit, les relations familiales et les modèles parentaux
jouent un rôle crucial dans le comportement des jeunes. Les accès trop faciles aux
drogues diverses et à l'alcool transforment démesurément le comportement des enfants,
dont l'entrée brutale dans l'adolescence commence d'ailleurs de plus en plus
tôt… L'accès à la connaissance, à l'éducation, aux diplômes, cette voie qui
pourrait être salutaire est encore trop souvent fermée ou emprunte des chemins
qui mènent aux précipices.
Les conséquences des médias et d'Internet : Les jeunes sont exposés à des images viciées, déformées, à mille lieues de la vraie vie au travers des médias, des jeux vidéo et des réseaux sociaux. Tout cela endoctrine profondément leur perception du bien et du mal, de la bienveillance et de la malveillance, de l'amour et de la haine et dévie ainsi leurs comportements. Les exemples désastreux des célébrités, des influenceuses et influenceurs de tous acabits, j'en passe, distordent les contours d'une réalité qui s'éloigne ainsi inexorablement des pensées et des désirs de nos enfants, leur faisant miroiter popularité, notoriété, puissance et richesse dans l'hypothétique projection d'une vie impossible mais funeste, voire fatale.
Les problèmes de santé mentale : Certains jeunes souffrent de troubles mentaux non diagnostiqués, mal ou non traités, ce qui peut les rendre plus vulnérables à la violence. Sans flageller ni enfoncer encore plus ces enfants qui seront rapidement brisés faute de soins, une prise en charge adaptée est indispensable et il est urgent d'agir pour leur permettre de vivre leur vie tout simplement.
Le manque de perspectives : Le chômage, la précarité et l'insuffisance de projets pour l'avenir peuvent conduire à la frustration et à la violence. Face à cela, un endoctrinement grandissant (politique, religieux, sectaires, etc.) pourrit une société déjà bien chancelante.
Bien que nous soyons brutalement confrontés à ce phénomène, des solutions existent à coup sûr et sont indispensables pour prévenir la violence chez les jeunes.
Je vous en propose quelques-unes (ce n'est pas une liste exhaustive et je n'ai pas de leçons à donner, je vous livre juste ma vision du monde) :
L'Éducation et la sensibilisation : Il serait plus qu'essentiel d'éduquer les jeunes sur les conséquences de la violence et de promouvoir des valeurs de respect et de tolérance.
L'accès aux soins de santé mentale : Il faudrait améliorer de façon pragmatique, intelligente et en finesse, l'accès aux services de santé mentale pour détecter et traiter les problèmes dès leur apparition sans pour autant cataloguer et jeter l'opprobre sur certains bambins dès qu'ils entrent en crèche !
Le renforcement des liens familiaux : Les parents et les éducateurs doivent jouer un rôle actif dans la prévention de la violence en instaurant un environnement familial sain. Peut-être ajouterai-je « l'éducation » des parents et leur stimulation en ce qui concerne la pédagogie employée au sein de la famille. Je suis pour une certaine éducation positive et la valorisation de l'être humain, certes, mais le syndrome de l'enfant roi et une ligne directrice qui de bienveillante devient ultra permissive et démissionnaire ne sont absolument pas des cadres et des repères sains pour que les enfants se construisent. Arrêtons de bêtifier devant notre progéniture, respectons-la, montrons-lui notre amour et notre intérêt pour ses progrès et ses succès, mais ne tombons pas dans un excès qui sera un jour ou l'autre la pierre d'achoppement de leur vie future.
Une intervention précoce : Identifier les signes de comportement violent dès le plus jeune âge permet d'intervenir rapidement et d'orienter les jeunes vers des solutions positives. Ceci, sans pour autant stigmatiser notre descendance dès son plus jeune âge (une polémique a fait long feu en proposant de « dépister » les enfants potentiellement dangereux dès l'âge de 4 ans ! Quant aux méthodes employées pour y parvenir, j'en frémis de crainte), il va nous falloir faire la part des choses et être lucide. Ceci n'est guère une tâche facile, je vous le concède, les enfants n'étant pas pourvus d'un mode d'emploi à leur naissance, il doit bien exister presque autant de remèdes à la violence que de personnes violentes.
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En fin de compte, cette bestialité qui explose à tout bout de champ est un problème compliqué, parfois confus qui nécessite une approche pluridisciplinaire ainsi qu'une mobilisation massive, aiguisée et intelligente de la société dans sa globalité. Je ne prétends pas avoir la science infuse et je ne fais que vous donner mon ressenti, mais je reste persuadée qu'il n'est pas trop tard.
Je croise les doigts pour que la lumière vienne à tous les parents, les éducateurs, les pouvoirs politiques et autres entités pour jeter les bases d'une société plus sûre, élaborer des exemples de comportements plus respectueux et construire pour les générations présentes et à venir. Toutes ces démarches se feront, je l'espère de tout cœur, sans l'intervention de ces nouvelles hordes de gourous et de gourelles, encore plus néfastes que les anciennes, qui polluent les esprits, déforment la réalité, endoctrinent à tour de bras et conduisent finalement au mal sous couvert de vertu.
Comme on dit, il y a du taf, alors, mettons-nous au travail !
Dont acte. 29 AVRIL 2024-PPB.
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